Exemple de réussite de la ZLECAF :
La ZLECAF peut changer des vies en Zambie, selon une femme d'affaires

Chananga Bwembya Nkowani
La ZLECAF peut changer des vies en Zambie, selon une femme d'affaires
La ZLECAf peut changer des vies en Zambie, selon une femme d’affaires
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) va changer des vies, affirme la femme d’affaires zambienne Chananga Bwembya Nkowani, qui fabrique des objets en bois, des bijoux et des vêtements à Lusaka, en Zambie.
La ZLECAf est la plus grande zone de libre-échange au monde par le nombre de pays participants. Elle relie 1,3 milliard de personnes dans 55 pays africains, avec un PIB combiné de 3,4 billions de dollars, selon les estimations de la Banque mondiale en 2020, et la possibilité de sortir 30 millions d’Africains de l’extrême pauvreté en stimulant le commerce intra-africain.
« Si la ZLECAf fonctionne, je ne pense pas que les Africains resteront dans la même situation économique. J’emploie 10 femmes. Si La ZLECAf fonctionne et que nous pouvons commercer plus facilement, je pourrai créer plus d’emplois », déclare-t-elle.
Mme Nkowani ne manque pas d’idées pour développer son entreprise, Gilly Trends Enterprises, créée par sa mère en 1983 et qu’elle dirige depuis 2018. Elle a noué des contacts en Égypte et au Ghana, lors d’un voyage à la Foire commerciale intra-africaine (IATF) 2023 parrainée par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GmbH (GIZ), avec laquelle elle souhaite poursuivre sa collaboration.
Gilly Trends Enterprises exporte aux États-Unis et en Chine des vêtements, des bijoux fabriqués à partir d’améthystes extraites d’une mine familiale et des objets en bois.
« Le salon [IATF 2023] a été une grande opportunité pour moi. Les exposants de tous les pays africains étaient réunis au même endroit, et j’ai fait le tour pour voir ce que les autres faisaient. Cela m’a ouvert les yeux », dit-elle.
Mme Nkowani souhaite ajouter le kente ghanéen aux tissus qu’elle importe de plusieurs pays, tels que l’Afrique du Sud et la Namibie. Gilly Trends Enterprises utilise ces tissus pour fabriquer des vêtements vendus en Zambie et exportés aux États-Unis. Mme Nkowani souhaite également ajouter de l’or ghanéen aux bijoux que son entreprise fabrique, qui sont faits d’argent et exportés, avec des objets en bois, vers la Chine. De nouveaux contacts égyptiens sont également intéressés par les bijoux.
Toutefois, Mme Bwembya note que le commerce transfrontalier entre les pays africains peut être étonnamment compliqué et entravé par la bureaucratie. Elle espère que la ZLECAf changera cela.
Si la ZLECAf contribue à élargir les débouchés commerciaux de Mme Bwembya – elle envisage également d’importer du beurre de karité du Ghana – elle devra moderniser et partiellement mécaniser son entreprise entièrement artisanale. Elle aura également besoin d’une main-d’œuvre plus nombreuse.
« La vie des Zambiens va changer. Des gens comme moi pourront créer plus d’emplois et plus de gens pourront gagner de l’argent », dit-elle.
Selon l’Agence zambienne des statistiques, le taux de chômage en Zambie était de 13,8 % en 2021.
« Je vois de grandes opportunités pour le commerce entre le Ghana et la Zambie, et je suis toujours ouverte aux opportunités, mais il y a certaines choses comme… que le gouvernement zambien ne nous permet pas d’importer », dit Nkowani. « J’espère que la ZLECAf pourra changer cela. »